Dans le cadre d’une rénovation de vos menuiseries ou d’une nouvelle construction, vous avez naturellement la possibilité de poser vous-mêmes vos nouvelles fenêtres. Cela demande de la maîtrise, un bon outillage et de la minutie. Nous allons ici détailler les points à aborder pour une fenêtre battante à deux vantaux et deux types de pose.
Sommaire de l'article
Poser une fenêtre : Les mesures
Lors de l’achat d’une fenêtre aux dimensions standards ou pour la réalisation d’une fenêtre sur mesure, il est important que les mesures soient les bonnes. Il faut pour cela maîtriser un petit vocabulaire essentiel avant de vous équiper du mètre.
. Le linteau est la partie supérieure murale au-dessus de l’ouverture
. La hauteur d’allège est la partie inférieure
. Le tableau est la partie ouverte dans le mur prête à accueillir la fenêtre avec le châssis ou bâti
. Le bâti est le cadre de la fenêtre déjà disposé dans le tableau
. La fourrure est la couche isolante (laine de verre, laine de roche, …) incrustée dans la paroi murale
. La feuillure est l’entaille effectuée dans le dormant ou dans la maçonnerie pour y accueillir la menuiserie, l’ouvrant et le vitrage.
Pour la mesure des deux poses que nous détaillerons par la suite, ce vocabulaire vous sera très utile, comme pour toute autre forme de pose.
Mesures pour la pose en applique :
Les points des mesures se font à partir du tableau, prenez la hauteur puis la largeur à l’intérieur de celui-ci :
. Mesurez l’épaisseur de la fourrure
. Mesurez le linteau et la hauteur d’allège
Mesures pour la pose sur un ancien bâti :
. Les points des mesures se font à partir du bâti existant
. Mesurez la largeur puis la hauteur à l’intérieur du bâti pour avoir les dimensions de passage
Quels sont les différentes étapes de la pose d’une fenêtre.
Poser une fenêtre : La pose en applique (fenêtre neuve)
Cette première pose est l’une des plus courantes et l’une des plus faciles à réaliser. Celle-ci concerne davantage une nouvelle construction, le bâti est ainsi enlevé pour laisser place à un matériau plus résistant et moins détérioré. Cinq étapes sont nécessaires pour cette réalisation :
1. Les mesures décrites précédemment
2. Préparation du bâti :
– Pour une parfaite mise à niveau du dormant au mur isolé, comptez un écart entre le bâti et la paroi murale existante. Cet écart doit être équivalent à l’épaisseur de la fourrure combinée au placoplatre venant la recouvrir.
– Fixez les équerres sur le pourtour du bâti, à une distance équivalente les unes des autres. Nous compterons 3 équerres sur les montants et 2 sur le dormant bas et haut. Il est important de noter que la position de l’équerre doit respecter un espace minimum de 25cm de chaque angle. Si le tableau est prolongé d’un appui de fenêtre, vous n’aurez pas besoin de fixer d’équerres sur le bas du châssis.
3. Vérification des niveaux et du positionnement du bâti :
– À l’aide d’un niveau à bulles, vérifiez que l’intérieur du tableau haut et bas soit parfaitement à niveau, ainsi que la paroi murale. Pour vérifier les parties latérales, il est davantage conseillé le fil à plomb, cet instrument étant plus précis.
– Positionnez ensuite le bâti avec les équerres sur la paroi murale. Prenez un morceau de la fourrure et du placoplatre afin de vérifier que l’écart laissé au préalable est le bon, pour un esthétisme réussi.
4. La pose du joint :
– Après avoir choisi le type de joint qui convient le mieux au bâti et à l’isolation de la fenêtre, appliquez celui-ci de manière linéaire sur la paroi murale au bord de l’ouverture.
– Si vous choisissez un joint mousse adhésif, celui-ci sera appliqué tout autour du tableau, et pour la découpe, il est important que le recouvrement soit de plus de 100mm et à une distance minimale de 100mm d’un angle. Appliquez ensuite le mastic sur l’appui de fenêtre ou à l’intérieur du tableau.
5. La pose du bâti :
– En appliquant d’abord le dormant bas sur le joint, faîtes doucement basculez le bâti sur toute sa hauteur, jusqu’à appuyer sur le dormant haut.
– Utilisez une cale de placoplatre d’une part, pour repositionner le bâti comme lors de la vérification, mais aussi entre le dormant haut et la paroi murale pour vous permettre de fixer en toute sécurité les équerres à la maçonnerie.
–Réalisez à nouveau une vérification des niveaux, cette fois sur le bâti, pour que la position de celui-ci soit parfaitement droite.
– Appliquez une nouvelle ligne de mastic à l’intérieur du tableau, entre le bâti et l’extérieur de l’ouverture. Le joint permettra une parfaite isolation de votre fenêtre ainsi qu’une incorporation avec les murs de votre maison.
Comment poser une fenêtre en applique, visionner la vidéo
Poser une fenêtre : La pose sur un ancien bâti (rénovation)
Cette seconde méthode de pose s’adresse avant tout à la rénovation de vos fenêtres. Vous vous apercevrez notamment que le bâti existant est toujours en bon état et a été récemment remplacé, au contraire de la fenêtre. Ce type de pose comprend 4 étapes :
1. Les mesures décrites précédemment
2. Renforcez l’isolation et retirez tout corps métallique :
– Retirez les charnières et tout autre corps métallique ou étranger pouvant gêner le positionnement de votre nouvelle fenêtre. Vous ne devez garder que le cadre du bâti.
– Renforcez ensuite l’isolation du bâti grâce à un trait de mastique entre le cadre et l’intérieur du tableau
3. Préparation de l’ancien dormant et pose du nouveau :
– Fixez un tasseau de bois dans la feuillure basse de l’ancien bâti.
– Appliquez un joint mousse adhésif à l’intérieur du bâti, centrez celui-ci au maximum
– Appliquez par la suite le nouveau dormant à l’intérieur de l’ancien bâti. Le joint permettra d’isoler la séparation.
– Calez le tout puis réalisez une vérification des niveaux avant la fixation.
4. Posez les vantaux :
– Terminez l’isolation de la fenêtre par un trait de mastique entre le nouveau dormant et l’appui de fenêtre.
– Positionnez les vantaux dans les charnières et réglez la hauteur de ceux-ci afin qu’il n’y ait pas de frottement ou de claquement.
Bon à savoir : Il existe également deux autres méthodes de pose, davantage spécifiques, qui sont la pose en tunnel, c’est-à-dire à l’intérieur du tableau, centré dans ce dernier, ou la pose en feuillure.
